Et si seulement …

Je regarde ma vie. Je ne l’aime pas et je me cherche des excuses du pourquoi ça va si mal.

Je ne sais pas si c’est un mal du pays ou la Covid. Je ne sais pas si c’est mon âge ou mes enfants qui grandissent. Je ne sais pas si c’est ma maladie ou mon manque de sommeil. Vivre à la maison avec les enfants depuis trop longtemps. Mon manque d’autonomie.

Je ne peux pas trouver de raison, d’explications. Je souffre.

Je ne sais pas pourquoi ça gronde autant à l’intérieur de moi. J’ai un goût intense de pleurer. Et mes larmes coulent, j’ai mal à la tête.

J’ai l’envie de tout quitter, mais surtout de tout recommencer. J’aimerais qu’on me donne cette opportunité de faire des choix différents.

J’ai besoin d’aide, mais plus d’énergie et surtout de motivations de tout changer. Ce désir est mort. Je ne peux plus croire. Ce qui me fait le plus de douleur, c’est de ne plus désirer de faire mieux et tout améliorer.

Prends ma main et amène moi, je suivrai …

Bouge !!!

Du gros bonheur mental que de remettre ma machine corporel en mouvement. De la grosse joie et bien des sourires de pouvoir recommencer à danser comme jadis. Après avoir payer une petite fortune, car je me dis que je le vaux bien, j’ai accès à une plateforme magnifique. C’est tellement du bonbon, j’adore ça ! La musique et les vidéos amènent une ambiance de feu dans mon salon. Agréable ! Les danses sont variées et je pourrais faire vraiment plus au goût du jour selon mes envies. Ça fait plusieurs jours ! Des groupes de motivations, aller plus loin, se dépasser … STOP

As tu seulement oublié la raison pour laquelle tu as tout laissé tomber en 2005 …

Oh la girl … relaxe un peu, ralentit !!!!!!!!!!!!!!!!!!!! Fuck tu es malade. As tu encore une fois oublié. Il ne faut quand même pas exagérer. Le corps en veut plus que cette petite marche et tu aimes ça … Toc TOc toC … calvaire …

Ta vraie vie fille c’est de la marde.

Je suis sans filtre …

Vivre avec une maladie, c’est vivre des choses sans le vouloir. C’est vivre avec un invité non souhaité. C’est partagé la vie avec des obligations et des contraintes. La maladie est fidèle, elle ne quitte jamais son hôte. C’est sournois la SP et bien plus souvent qu’autrement, elle est invisible et reste aux aguets. Cette sclérose nuit tous les jours, elle fait son chemin et frappera peut-être bientôt, tantôt ou pas. Elle ne se fait jamais oublié, car elle fatigue et angoisse et ça personne ne le comprend.

Moi, pour ma part je suis habitée par cette chienne de sclérose et à 39 ans, j’en veux plus, même si assurément je n’en ai jamais voulu.

Je crois que jusque là j’ai vécu en oubliant (ou presque) cette fucking sclérose. J’ai voulu la négliger, le temps de faire des enfants. Je déteste dire ça: JE SUIS MALADE. Je suis tellement fatiguée, tellement fragile dans la tête. J’ai mal, caliss j’ai mal. Je ne sais pas si c’est pire maintenant, ou si j’ai maintenant le droit de me mettre dans ma peau. C’est aussi l’honnêteté qui me rattrape envers moi même. Je n’arrive plus à faire semblant.

Je me compare à un citron. C’est beau un citron et ça agrémente tout, c’est festif. C’est surette, mais des fois un peu sucré, c’est surprenant et ils sont différents. Une fois coupés, les saveurs découvertes et bien écrasés, il ne valent plus rien les citrons, il faut les jeter.

On m’a retiré tout mon jus, jetez moi. Laissez moi …

La maladie ne te filtre pas naturellement ce que tu peux avoir ou pas. J’aurais dû savoir que je n’avais pas un entourage pour me supporter, m’aider et m’épauler. On fait semblant comme moi. Elle est bonne, elle est capable et quoi encore. Incroyable, incroyable. J’aurais dû le savoir, j’aurais dû le savoir …

Il est trop tard. Les enfants sont là et c’est plus difficile … de plus en plus difficile. J’aime beaucoup mes chiens, mais c’est trop de travail. Je le vis et le voit bien. J’avais le goût de rire avec des chats. J’ai de belles chattes. J’ai fait le compromis de ne pas adopter des bébés, tout mignons pour avoir moins de problèmes, mais il y en a plein quand même. Je n’ai pas l’assiduité des litières et je n’ai pas l’énergie de m’en occuper pour de vrai. Maudit caliss que c’est triste. Il fallait s’en passer. Il n’y a personne. C’est horrible de penser que mes souhaits doivent être mis de côté, car je suis malade. J’aime m’occuper de mes enfants, de mes chiens, de mes chats, mais je ne peux pas autant que j’aime ça et ça me tue. Ça me fait mourir tranquillement. Je perds ma joie …. je m’éloigne de mon moi intérieur que j’aime. Mon petit enfant terni.

Rendu là, je peux partir.

Aujourd’hui

J’ai le goût de parler d’aujourd’hui. Une journée drôlement commencée qui a pris un virage à 180 degré. Un tournant important qui a fait d’une journée débutée dans des idées de marde des moments merveilleux à vivre.

Vivre le moment présent, pleinement. Mon amie a partagé des instants de bonheur au parc à pique-niquer avec ses enfants. C’était le magique déclencheur du changement de ce samedi embryonnaire.

Depuis plusieurs années, je déteste les départs de chez moi. Les jugements et les avertissements me tuent. C’est toujours stressant et angoissant d’embarquer dans l’auto. Ce n’était pas différent cet après-midi ! Bruyant et lent … J’haïs ça ! Je n’arrive pas à faire cette transition d’un lieu à l’autre en harmonie et allégresse. Je n’aime pas ça. Il faut ce qu’il faut. J’essaie de rester calme, mais je suis en beau maudit, j’ai mal à la tête.

Enfin on quitte … J’ai vraiment le goût de manger au grand air ! Quel beau soleil ! Je m’ennuie de mon amie.

Un arrêt des plus difficile a dû être fait avant de se chercher un endroit parfait pour profiter du soleil. On a besoin de provisions pour faire un pique-nique. Cette idée fait grandement sourire mon plus jeune. Merci d’être là !

Ce moment d’attente a été malheureux. Des paroles d’une dureté absolument horrible tombaient dans mes oreilles. J’avais la gorge serrée des entendre, bien malgré moi, dans le fond de ma van. Les yeux plein d’eau, je me concentrais sur ma plus jeune qui chantait des chansons que j’aime. Elle répètait des paroles des Deux frères, il faut que j’aille. Oui, il faut partir et vite. Toutes les secondes sont trop longues et trop tristes. Comment peut-on être si méchant dans ses propos auprès des autres, ceux qui vivent près de soi. Je ressens la haine qui perce les sièges pour se rentre jusqu’à moi. Ça fait mal. Ce goût de quitter la maison pour du bonheur … maudit que je me déteste dans ce temps là … je n’ai pas besoin de me faire torturer ainsi.

Et on roule encore à nouveau … je me concentre sur la musique … Tout est toujours trop loin …

Enfin, à notre arrivée près de l’eau, dans l’air de repos, un monsieur nous a désigné qu’il quittait sa table. Un signe de vie d’être un bon endroit, au bon moment … Je le prends ainsi en tout cas ! Il fait vraiment beau. L’eau est brillante et nous sommes en plein soleil. Ce temps de l’année où il est encore tolérable de le ressentir directement sur la peau. J’en suis ravie. Toute la famille a sa place pour manger et tous possèdent un sourire, ou presque. Je n’ai pas de tolérance pour de la bronchade.

Je terminais de manger mon gros sandwich, quand mes enfants ont commencé à se cacher, à faire des courses, jouer à la tag. Ils sont beaux. Il y a des cocottes et le lancer de celles-ci est vraiment amusant. Les mains bien chargées, ils les cachent, les attrapent comme des balles de neige ! Avant de quitter je dois prendre une photo près de l’eau. Ils sont magnifiques ! Ils dégagent de la joie et pourtant tout cela ne guérit pas ma peine.

Une fois à la maison, c’est sur des oeufs que nous marchons. Un équilibre absent, il faut les observer minutes après minutes pour arriver à voir des beaux gestes.

Il faut vraiment vivre le moment présent …

La neige …

Oh, cette belle neige qui vient de tomber du ciel ! Cette masse blanche, qui vient de blanchir tout mon terrain, toute ma maison et surtout tous mes petits arbres, est si magnifique. C’est tellement magique. Bouleaux, sapins, pins, érables et autres se sont tous habillés ! Ils sont vêtus d’une belle épaisseur froide et brillante. C’est enchanteur ! J’adore la neige, j’aime jouer dans la neige, ou même juste la regarder.

Ce matin, j’ai marché dans cette neige, il y en avait jusqu’à mes cuisses par endroit. Avec mon amoureux qui faisait le chemin devant moi, c’était reposant. Hey oui reposant, malgré la sueur dans mon dos et mes jambes un peu trop lourdes. Ma cheville a travaillé, mais c’était un beau moment. Un coup d’oeil par ci, par là sur mes chiens, fous de joie de sauter dans la neige avec grand bonheur, faisaient oublier cette douleur désagréable. Je suis entrée déjeuner remplie de paix.

Gratitudes …

Mon image …

J’ai vraiment le goût de pleurer ma vie sur l’image que j’ai de moi-même en ce moment. À cet instant, ici et maintenant, vêtue d’un de mes chandail trop grand, j’ai le coeur serré. Ils viennent tout juste d’être livrés. Il y a quelques minutes, j’avais les yeux plein d’étoiles en déchirant mes sacs. Ces sacs excitants qui assurent d’être la première à les toucher, à les découvrir ces achats. Et BANG, larmes aux yeux, ils sont beaucoup trop grands. Puis téléphone en main, je comprends que je ne pourrai pas échanger mes morceaux facilement. Je ne vais pas obtenir la satisfaction désirée. Je n’achète que rarement du linge pour moi. Mes journées au chalet qui approchent, m’ont données envie de douceurs. J’ai commandé des vêtements mous et agréables à porter et regarder. J’avais le goût de me sentir, à la fois belle et, confortable à l’abri des affaires plates de chez moi. Je voulais me sourire dans le miroir. Je voulais apprécier ma folle dépense hivernale. Oh tous ces tissus magnifiques. Des pois brillants, des lamas, du bleu marbré … Oh si beaux et tendres à enfiler lors de matins froids enneigés… Je me voyais dans ce chalet méconnu assis au centre de la pièce. NON ! Ils sont si amples mes cotons ouatés qu’ils me font pitié. J’ai commandé une taille, peut-être deux ou trois tailles trop larges. Avais-je l’envie de me cacher derrière toutes ces coutures, en espérant qu’on ne me voit plus. Assurément, on me voit de très loin. J’ai l’air d’une grosse qui se cache dans du linge. Je ne voulais pas avoir l’air d’un saucisson enroulé, ficelé qui manque d’air, mais je ne voulais pas avoir l’air d’être habillée de fringues qui cachent des poignées d’amour tout de même.

Maudite commande en ligne, je me suis imaginée comme je me sens, lourde et gonflée. Je n’ai même pas changé de tailles, ou juste un peu peut-être, mais pas tant. J’avais le goût de me sentir mieux dans de nouveaux vêtements et j’ai cliqué. Oh juste un plus grand pour du confo, et en réalité je me suis largement trompée … je pourrai désormais me cacher, comme j’ai toujours fait dans ma vie. Je croyais que je l’assumais un peu ce surplus de poids, mais là derrière la glace, portant ces chandails, j’ai vraiment l’air d’une grosse. Cette bouffie, qui ne dégage pas la joie d’essayer et d’assumer cette dépense trop importante, m’éloigne de mon moi. Mon moi pétillant qui aime être jeune …

Où va me mener cette dépense … une chance que je crois encore au Père-Noël.

Ha cher DAVIDsTEA

Oh ce matin pas comme les autres. Ce matin, malgré le manque de lumière et l’absence d’un levé spectaculaire du soleil, il s’est passé quelque chose. C’était un beau réveil. Collé sur mon amoureux, j’étais bien. Mes enfants me font toujours sourire, mais dernièrement, derrière mon sourire, je suis, tristement, plutôt fâchée de devoir encore me lever. Je sais que c’est un honneur de ressentir tous mes membres dès la levée du jour, mais honnêtement, plein de choses prennent le dessus dernièrement. Pourtant ce matin, c’était tendre les entendre et ils n’ont pas volé notre câlin. Je suis restée dans les bras de mon amoureux. C’est fou pareil. Il y avait un couple avant ces enfants là ! On me le dit trop souvent et j’oublie trop … je pense trop … C’est fou pareil.

Moi, cette personne qui était au goût du jour, de l’instant, du moment, je me laisse contaminer par toutes les affaires de grands. Il s’éloigne trop de moi mon petit enfant. Je suis dans ma tête pour les cadeaux de Noël. Je cherche comment combler mon désir d’avoir une belle maison pour le temps des fêtes. Je me sens coincée dans mes inquiétudes de ne pas manquer d’argent, dans mon angoisse des choses à planifier pour nos vacances de Noël au chalet … C’est lourd être grand. Et il y a déjà depuis quelque mois l’emprise et l’envahissement de la Covid19 Là Noël est de trop. Tout mon être ne va pas très bien avec toutes les tâches additionnelles et les responsabilités multipliées à cause de l’école à la maison. Et le stress me gagne vraiment avec le congé qui arrive, la bouffe … J’en ai déjà vraiment beaucoup sur le dos. Je ne vais quand même pas faire semblant que décembre arrivera jamais. Et je regarde mes enfants grandir, j’ai peur. Je veux garder, malgré l’école et tout ce qu’ils doivent apprendre le tout petit près de leur coeur. Je l’aime mon grand. Je les aime mes grandes, mais c’est dans le fond de leur yeux que je vois briller le plus beau. L’étincelle qui se loge dans le creux de leur coeur. Le tout petit. Celui qui dort paisiblement, me rappelle toute la fragilité et la beauté du monde. Il ne faut pas les effacer à cause des obligations, où est partie ma magie, je crois au Père Noël !

Ouf je suis rendu loin, mes doigts sur un clavier avec mon esprit embrouillé, me relire me donne mal au coeur, me mélange …

Ce que j’allais dire avant de m’emporter, c’est que mon matin était là pour me préparer à recevoir en émotions douces toute la bonté et la générosité de mon amoureux, sans arrière pensée. Mon esprit attendrit, par ce temps de qualité, a mis la table pour apprécier toute la surprise posée devant moi. Cette jolie boîte verte, je la connais trop bien. Et cette boite au fond de la turqoise ressemble à un livre aux couleurs de Noël. Elle me rappelle une époque lointaine remplie d’amour. Je me souvients de ses surprises quotidennes aux arômes envoutantes … Un calendrier que j’avais vu passer sur Facebook sans commentaires, car les priorités changent … Oh j’ai hâte aux petits tiroirs, aux petits pots. Ce sera juste pour moi ce calendrier de l’avent, cela ne se partage pas et c’est moi qui aime le thé. Le DAVIDs TEA c’est moi qui l’a découvert il y a bien longtemps. Et l’histoire ne se termine pas là ! Une tasse, une tasse pour le temps des fêtes, une tasse magnifitque qui change de couleur. De jolis sapins aux couleurs et aux formes digne de scapbooking hivernal … Oh ! J’ai eu tant de peine la semaine dernière. Mes chiens énervés ont fait tomber mes tasses bien joliment rangées. J’avais choisi malheureusement de les mettre bien en valeur dans un meuble changé d’endroit dans ma cuisine la veille. L’une d’elle, celle de Noël n’a pas survécue à la dure chute. Pour vrai, considérant le paragraphe juste en haut, on peut comprendre que je suis à boutte pas mal. Tel un presto, j’ai perdu uné énorme pression qui n’était pas juste reliée à cette tasse, mais de façon fort innaceptable. Ça m’a fait de la peine, car elle était belle et surtout de Noël, mais est tellement remplaçable.

Mon conjoint porte un accent solide sur cela. Elle est différente ma nouvelle tasse, pas comparable mais tellement belle. Rendue là, je peux dire merci à la vie de me remettre les pendules à l’heure. Il n’y aura pas un Noël comme celui que je voudrais ou comme j’ai déjà vécu cette année, mais c’est correct. Il y aura de la beauté assurément, tout plein. Mes chiens ont cassé une tasse et je récolte un délicieux calendrier et une nouvelle tasse remplie de tendresse et de regret pour ma peine passée. Je n’avais rien espéré, quelle surprise !

Comme j’aime laisser danser mes doigts sur le clavier au son des notes d’émotions de mon coeur, j’ai le goût d’ajouter une petite pensée. Mon mariage, j’ai demandé à Dieu de protéger mon mariage, notre amour. C’est une réalité que je trouve cela assez difficile plus souvent qu’autrement, mais je sens toujours que c’est le mien. Non pas que je veux qu’il se sente confortable, car j’aimerais qu’il travaille plus fort sur la famille et le couple, ou le couple et la famille ? Mais quand j’accroche vraiment le fond, quand mes genoux saignent et que je collectionnerait toutes les perles de la mer pour m’en aller, il est là. Les yeux plein d’amour avec des mots simples comme : je savais que tu avais de la peine … La vie savait que ça serait difficile de le laisser m’approcher ces temps-ci, il fallait que je sois prête à recevoir.

xxx

La covid19 en SP

Ouf ! Dure la covid19, elle est dure par ici en tout cas. Elle change ma vie au complet et surtout celle de mes enfants …

Je déteste cette prise de décision de garder mes 3 grands à la maison. J’ai hâte de voir le fonctionnement. Ce centre de service scolaire qui prendra en charge mes enfants. De précieuses journées perdues à cause de toi SP. Qui va supporter les apprentissages à la maison. Ces nouvelles personnes qui sont-elles ? J’aimerais tant que les enseignants des écoles puissent continuer avec les élèves privés comme les miens. Leur donner une feuille de route que je puisse travailler auprès d’eux. Un petit courriel une fois de temps en temps pour répondre aux questions.

Oh que mes enfants sont résilients. Ce choix de me protéger aura des conséquences pour toute leur vie. Un vide pour les 3 dans leur enfance. Le trou dans lequel leurs amis vont continuer de creuser pour agrandir leur chemin d’amitié, va demander un temps fou à mes trésors pour les rejoindre. Le temps est figé pour les miens, ils restent sur le pont à observer. Bien que la vue soit jolie, ils arrêtent dès maintenant de développer leurs compétences sociales. Loin de leurs profs géniaux, qu’ils viennent tout juste de rencontrer, ils vont devoir continuer.

Je les prive par prévention, mais eux leur vie est sur pause encore, et dès maintenant et pour de vrai, en temps réel. Elle est sur pause des blagues d’une prof qui rigole, sur pause de rencontres étonnantes de gens différents, sur pause de la fierté des bons commentaires, sur pause des activités physiques qui ne plaisent pas toujours, sur pause des retours excitants en autobus, sur pause des nouveaux amis, sur pause de la découverte des activités stimulantes inconnues d’ici là, une pause de s’organiser en classe de façon autonome, sur pause des discussions des choses vécues dans la classe, sur pause des dîners avec des amis, sur pause des journées complètes de grands, sur pause des balades en ville, sur pause d’une vraie vie d’enfants dans un monde qui me fait chier en ce moment, sur pause de … La pause est bien réelle, le virus aussi, mais le est-ce qu’il va entrer chez moi malgré toutes les procédures sanitaires, ça je ne sais pas … Et sur c’est sur le « je ne sais pas » que je me suis appuyée pour les retirer de l’école, de leur deuxième maison d’éducations. C’est sur un criss de « au cas où », dirigé par le « je ne sais pas » !!!!!!!!!!!!!!!!! C’est sur des suppositions, qu’ils ont dû dire aurevoir à leur pupitre, leur casier et bien plus encore. Leur vie, en retrait de plusieurs moments placés en veille, en pauses, ne fait que débuter et tout cela les fait déjà réagir, je suis déjà dans des regrets …

Le « je ne sais pas » si la covid19 va entrer chez moi…

Le « je ne sais pas » si mon corps aurait vraiment une réaction importante.

Le « je ne sais pas » si les retirer fera vraiment une différence de ce qui pourrait peut-être arriver …

Calvaire la SP n’a pas gérer ma vie et la covid19 dicte largement toute mon existence et celle de mes enfants que j’ai choisi d’avoir dans ma vie SANS PEUR avec ASSURANCE et CONFIANCE … et pourtant je savais tous les enjeux en ayant des enfants et j’ai foncé dans la vie de maman … Et j’en ai eu 5, un après l’autre en étant certaine que ça irait bien …

Pourquoi cette fois-ci je fais ce qui me dérange et me perturbe … Je lis partout que ça va bien aller et j’en suis convaincue à chaque jour que je me lève le matin en plein conscience que ça pourrait être différent …

J’ai fait le choix de 5 enfants en sachant que je peux perdre n’importe quelle capacité du jour au lendemain, sans faire une distinction de ce qui me dérangerait moins, et je ne suis pas capable d’avoir le courage des laisser vivre leur vie d’enfants à l’école avec du monde génial …

ok caliss de Coronavirus tu en mènes large en tabarnac et ça c’est sans sensure … je n’y peux rien …

Jour de rentrée

Je me retrouve les yeux plein d’eau à ma table. Mes deux plus jeunes sont tranquilles. Mes grands sont partis. L’autobus a englouti mes 3 premiers bébés. Ce n’est pas la première fois, mais ça me bouscule toujours autant. J’avoue que c’est pire cette année, car c’est un choix le retour à l’école à cause de ma maladie et la covid19. Ça fait plus de 6 mois qu’ils sont près de moi. Bien que ce n’était pas toujours facile, très tentant qu’ils restent à côté de moi sans microbes et procédures.

Toutefois, la vie me souffle qu’il faut un village pour élever un enfant, il faut plus que moi, même si je suis motivée, confiante et imaginative. Je dois être honnête, mon énergie est dangereusement en chute libre. De toutes mes options, je suis en danger de toute façon. Déchirante et angoissante cette rentrée, mais ils étaient vraiment souriant ce matin. Mon coeur de mère se console de leur enthousiasme et de leur engouement.

Le coronavirus me fait peur, mais à chaque septembre, ma gorge se serre. Je pense que je n’aime pas manquer des moments de vie auprès d’eux. Tous ces instants de leur petite enfance qui glissent dans un système scolaire qui oublie trop fréquemment de rire et de sourire. L’enfance disparaît, peu à peu. Je veux tant qu’ils gardent l’enfant en eux vivant, leur petit moi. Je crois vraiment, absolument, que c’est avec plaisir qu’on apprend. Il faut des sujets qui nous passionnent pour bien saisir les affaires que je juge plates, mais pas moins nécessaires. Je leur souhaite de s’amuser, car je saurais le faire. J’ai cette déception immense du système qui impose aux jeunes de devoir tous apprendre de la même façon. Je mise d’avoir le bonheur que mes enfants grandissent avec ceux qui octroient en l’unicité de chacun et qui gardent la flamme bien chaude et brillante des élèves dans leurs apprentissages. L’école doit être fascinante, à l’image qu’on ne doit jamais travailler quand on aime son métier.

Mon courage est salué quand mon grand fait naître des étoiles dans ses yeux en voyant des cours d’anglais presque tous les jours sur son horaire. Je souhaite que cet enseignant sera à la hauteur de sa curiosité pour les langues.

Je me concentre sur la joie de mes filles d’aller rencontrer une nouvelle enseignante. Je l’imagine aimer apprendre à connaître ses nouveaux élèves, dont mes filles. C’est agréable.

Il reste que cette année, j’ai le coeur plus lourd, plus a fleur de peau. Ces enseignants doivent être merveilleux, car je brave mes craintes de la maladie pour leur soif d’apprendre ailleurs qu’à la maison. Je les comprends, je crois en la diversité et je vais adorer leur partage de nouvelles expériences. Je souhaite une créativité hors paire qui va me convaincre que les risques valent toutes les étincelles dans leur regard à leur retour.

Automne

Mon nez a reconnu une odeur bien spéciale dehors dernièrement. Le temps s’est arrêté un insant pour que je puisse porter tout mon attention à cette senteur. Elle était transportée par un petit air légèrement plus frais. Ce vent a chatouillé mes narines et a enveloppé tout mon corps. Une mince fraîcheur, qui a éveillée tous mes sens. Je ne peux pas tout décrire, je ne peux pas mettre des mots sur tout ce ressentit. Mais ces particules de parfum très naturelles m’ont fait sourire. Mes yeux se sont levés vers le ciel. J’ai dirigé mon regard vers le fond de mon terrain. Je reconnais cette douceur de vie qui approche, c’est l’automne qui exploite ma mémoire olfactive. Il me fait aussi entendre ses premières notes. Ces feuilles qui bougent, qui ballotent sous l’effet de la brise. C’est lui qui m’amènet à me montrer un début de changement de couleur. Mon coeur lourd a été apaisé, jusqu’au moment où l’horloge a recommencé à tourner. Malgré tout, je suis heureuse de savoir que grâce à ce mouvement de secondes, de minutes et d’heures qui se bousculent, il sera bientôt là pour m’éblouir de toutes tes couleurs, de toute sa fraîcheur …

Fidèle, j’exploiterai toute sa beauté.